Mmh tout compte fait, on va reprendre les publications ici plus tôt que prévu… mais ne vous attendez pas à une grosse régularité jusqu’à janvier-février…
Le Solitaire/Thief : Plongez dans le Chicago des eighties avec ce premier long métrage de Michael Mann ! Un thriller poisseux et réaliste où les rapports entre voyous et flics sont légèrement plus flous qu’on ne le pense et les rédemptions ne se passent jamais comme prévu (façon L’Impasse). Servi par une belle mise en scène et une jolie distribution (le couple James Cann/Tuesday Weld en tête), cette adaptation du roman The Home Invaders (narrant l’histoire d’un braqueur solitaire aspirant à raccrocher les gants) est de ces métrages oubliés qui ne payent pas de mine sur le papier mais dont la strcture même est faite en sorte que vous n’en sortiez pas indemne. Impossible de ne pas penser à Drive, tellement Refn multipliera les points communs/hommages… jusque dans sa bande-son électronique (ici, ce sont les excellents Tangerine Dream qui s’en occupent). Un premier film qui, comme souvent, contient en germe les thématiques à venir du réalisateur dont le métrage suivant, Manhunter, sera dans la même veine !
Note : Solide
https://www.imdb.com/fr/title/tt0083190/

La Chose derrière la porte : Les bons métrages inspirés par l’univers de Lovecraft, c’est comme les bonnes adaptations des romans de Stephen King, généralement c’est si rare qu’on n’a pas forcément envie de les garder pour soi ! Ici l’histoire est plutôt simple : une veuve tente de ramener à la vie son mari décédé dans les tranchées de la Première Guerre mondiale. Un acte qui aura bien sûr des conséquences… Outre la prestation étonnante de Séverine Ferrer (un nom qui parlera forcément aux gens de ma génération qui ont grandi en regardant M6), c’est avant tout dans son visuel et ses ambiances que ce premier long métrage de Fabrice Blin marque les esprits : on navigue entre onirisme, fantasmes, hallucinations (façon Lucio Fulci) avec un sentiment de paranoïa grandissant ! Outre la très jolie photo, il faut bien reconnaître que l’on a là un film très honnête au vu du scénario qui annonçait un déroulé plutôt prévisible ! Petit budget oblige, la sobriété est de mise, dans les dialogues (au moins on évite le pathos insupportable de beaucoup de films français) comme dans les effets spéciaux (très corrects), ce qui renforce la bizarreté contemplative, la solitude et le basculement vers la folie de l’héroïne! Le film convoque également d’autres œuvres phares du genre comme Evil Dead, Re-Animator, Invasion of the Body Snatchers et bien évidemment la zombiexploitation italienne de la grande époque (plutôt le genre de came qu’on aime ici bas), le tout saupoudré de folk horror. Et même un peu de The Last of Us pour ceux qui auront la réf’ (bon, c’est pas The Hallow non plus mais tout de même)! Ca sent l’amouteux de genre, tout ça! On appréciera aussi le rythme lancinant (raccord avec la mise en scène), les décors/costumes et la bande son (Raphael Gesqua) réussis qui font de ce semi-huis clos rural et fantastique… une jolie bizarrerie française à découvrir!
Note : Curiosité
https://www.imdb.com/fr/title/tt10340360/

















