Bisseries: L’Invasion des morts-vivants (1966), Manhunter (1986)

L’Invasion des morts-vivants/The Plague of the Zombies: Ouvrant une voie royale pour un certain Georges Romero, ce film vaut surtout le coup d’oeil pour son utilisation moderne de la figure du zombie, désormais pourrissant à souhait, sortant directement de sa tombe! Reprenant tout le décorum vaudou/Haïti (alors en vogue dans les films de zombies d’époque) mais n’oubliant pas le cahier des charges Hammer pour autant: scènes extérieures nombreuses, décors réussis (réutilisés pour deux Dracula et La Femme Reptile), personnages bien campés (mention spéciale à John Carson) et assez de petites originalités pour rendre le visionnage agréable! On ne va pas tarder à entamer officiellement un cycle Hammer Films, d’ailleurs, tellement je manque de références pour les films de cette époque. A noter que c’est l’unique film du studio qui traîte de cette thématique!

Note: Curiosité

https://www.imdb.com/title/tt0060841/?ref_=nv_sr_srsg_0

Manhunter/Le Sixième Sens: Première adaptation de Dragon Rouge de Thomas Harris, ce troisième film de Michael Mann ne démérite pas à côté du mythique Le Silence des Agneaux, grâce à un casting (William Petersen, Tom Noonan, Brian Cox), une mise en scène, des lumières et une BO aux petits oignons (le final sur In a gadda da vida, putain!). Subtile (le manichéisme n’est pas vraiment la tasse de thé de Mann et c’est tant mieux) et poisseuse à souhait, cette enquête opposant un profiler jusqu’au boutiste et une paire de serial killers machiavéliques (Cox campera un Hannibal Lecktor qu’on verra finalement peu mais qui marquera par son détachement quasi inhumain) vous tiendra en haleine tout au long de ses deux heures! Moins dans la surenchère visuelle que la trilogie qui suivra (Le Silence, Hannibal, Dragon Rouge) certes, mais au moins tout aussi fascinant!

Note: Solide

https://www.imdb.com/title/tt0091474/?ref_=nv_sr_srsg_0

Bisseries: Messiah of Evil (1973), L’Emmurée Vivante (1975)

Messiah of Evil: Entamé il y a des années, il était temps de ré-essayer celui ci! Il faut dire que le rythme du métrage rebute pas mal le spectateur non aguerri! Et finalement, on découvre un film avant gardiste et unique en bien des points! Côté points forts, l’ambiance cauchemardesque/lovecraftienne à souhait (façon Le Cauchemar d’Innsmouth), la variation moderne sur la thématique zombie (ou plutôt goule/vampire) des années avant le Zombie de Romero et évidemment les décors inquiétants comme jamais/jeux de lumière (Mario Bava n’est jamais loin). Côté plombs dans l’aile maintenant: le rythme sous laxatif donc, les personnages aux réactions lunaires (en particulier le trouple) et la bande-originale quelquefois à la ramasse. Un film fatalement inégal certes mais qui reste une véritable expérience cinématographique, tout en suggestions, avec de superbes passages hallucinés. Bref de l’épouvante vintage dans le sens noble du terme, à ranger sans forcer à côté d’un Carnival of Souls!

Note: Curiosité

https://www.imdb.com/title/tt0071396/?ref_=nv_sr_srsg_0

L’Emmurée Vivante: Véritable pépite vintage et dernier giallo de ce cher Lucio Fulci avant de basculer dans sa période zombies 1979-1981 (L’Eventreur de New York étant plutôt un sympathique mélange de slasher et de giallo comme La Baie Sanglante de Bava ou encore Torso de Sergio Martino) qui se concentre totalement sur son scénario et son twist final (génial pour l’époque) au lieu de donner bêtement dans les codes du genre (sexe, violence, jeux de lumières,…). Dans celui ci, les notions de machination, de destin et de tragédie (propres aux gialli et aux thrillers) prennent tout leurs sens (Fulci aurait été passablement marqué par les travaux d’Antonioni), je ne vous en dirais pas plus! On appréciera au passage l’excellente prestation de Jennifer O’Neill (vue également dans Scanners) et la partition mémorable de Fabio Frizzi! Si vous devez vous faire un seul giallo du Monsieur, c’est celui ci, en gardant à l’esprit que ce n’est pas le plus graphique (même si la mise en scène vaut largement le coup d’oeil)!

Note: Solide

https://www.imdb.com/title/tt0075614/?ref_=nm_flmg_dr_27

Bisseries: Halloween 3 (1982), Réincarnations (1981)

Halloween 3 (Le Sang du Sorcier): Vous connaissez certainement le contexte, Halloween 3 a constitué une tentative de faire de la saga une anthologie autour de la fête d’Halloween (à l’origine la fête celtique de Samhain), Carpenter refusant de réaliser une suite mais voulant tout de même garder une oeil sur son bébé en tant que producteur. Les fans, déçus de ne pas y retrouver Michael Myers et du gore à gogo, bouderont le film et on repartira sur des bases plus classiques dès le quatrième opus. Depuis sa sortie, le métrage a heureusement trouvé son lot de défenseurs. Ayant découvert ce métrage tout jeune, j’avoue que pour moi aussi, l’incompréhension fut grande de ne pas apercevoir The Shape de tout le métrage… Il était donc temps de le redécouvrir car son ambiance poisseuse (finalement assez proche de l’univers de Big John) me hantait toujours!

Et j’ai eu du nez: Le Sang du Sorcier se révèle un bon film bis, plein de qualités comme on les aime! Réalisé par Tommy Lee Wallace (ami de longue date de Carpenter et habitué du genre horrifique), à mi chemin entre Mondwest, Invasion Los Angeles, Twin Peaks et Soleil Vert (oui, rien que ça), ce troisième opus narre l’enquête d’un médecin (Tom Atkins, vu dans Fog, New York 1997, Maniac Cop,…) sur un mystérieux assassinat…ce qui le conduira à découvrir une machination de grande envergure dans une ville sans histoire. Conspiration dont l’échéance est fixée…le soir même d’Halloween! Bien rythmé, avec une mise en scène correcte, mélangeant habilement les genres (thriller, SF et épouvante…ça ne vous rappelle rien?) et doté de FX parfois proches du body horror (même si fatalement datés), ce troisième opus se laisse suivre sans mal pour peu qu’on rentre dans cette histoire classique en apparence (peut être son vrai point faible, avec une certaine avarice en scènes chocs et une romance inutile mais tellement récurrente à l’époque) et qu’on abandonne l’idée de voir un slasher. On appréciera aussi le nouveau thème musical (Carpenter himself), le folklore autour d’Halloween et ses racines celtes (même si on évite pas les sempiternels clichés merdiques sur le paganisme), la réflexion sur la propagande médiatique et le consumérisme, le sacrifice décomplexé de gamins ou encore une fin…mmh idéale? Une critique et un fatalisme chers à Carpenter, je vous disais! Bref, avec autant de bonnes idées, on ne peut donc que saluer cette tentative (par moments une peu bancale, c’est vrai) de renouveller la saga qui avait déjà fait le tour de sa propre histoire en deux films (rappelons que Myers meurt à la fin du second opus). Même si l’histoire en a hélas décidé autrement…pour les inconditionnels du premier volet dont je suis!

Note: Solide

https://www.imdb.com/title/tt0085636/?ref_=nm_knf_i1

Réincarnations: Toujours dans la veine des séries B ayant eu leur petit succès, Réincarnations/Dead & Buried de Gary Sherman (Poltergeist 3) est plutôt bien côté. A raison car question rythme et scènes macabres montrées frontalement, ça vaut largement le coup d’oeil! Robert Englund y incarne un petit rôle et pas mal de coïncidences laissent à penser que le film a très probablement inspiré Wes Craven pour Les Griffes de la Nuit. Toute l’enquête sur fond de sorcellerie/conspiration dans un petit village rappellera tour à tour des classiques comme Twin Peaks, Le Locataire, Vaudou (car oui, Réincarnation est bien une variation originale sur la figure du mort-vivant), The Wicker Man…et ça, on ne va pas se le cacher, ça fait toujours plaisir! Question twists, le métrage tient la route même si on a vu plus original. De belles idées, de bons acteurs et de jolis maquillages (Stan Witson entre autres) à retenir en tout cas! Notons aussi que c’est Dan O’Bannon (faut il encore le présenter?) et Ronald Shusett (son compère sur Alien, Total Recall) au scénario, autant dire de sacrés arguments de vente! Qu’est ce que vous attendez pour aller le découvrir?

Note: Solide

https://www.imdb.com/title/tt0082242/?ref_=nv_sr_srsg_0

L’Envers du Culte: Le Voyeur (1960), Vendredi 13 (1980)

Peeping Tom/Le Voyeur: Film matriciel s’il en est, offrant entre autres des vues subjectives du plus bel effet, on comprend aisément pourquoi et comment Peeping Tom a inspiré des films de psycho-killers tous plus malsains les uns que les autres: gialli, slashers, snuff movies! Souvent comparé à son jumeau Psychose (qui aura l’avantage d’une meilleure mise en scène -encore que- mais surtout d’un réalisateur plus renommé), le film de Michael Powell va pourtant plus loin dans ses thématiques, notamment en rentrant totalement dans la psyché de son antihéros et en l’humanisant via sa relation impossible avec sa voisine Helen Stephens (Anna Massey que l’on retrouvera dans Frenzy), ce qui donne un côté drame shakespearien bienvenue. Obsédé (voire dépendant) par le « pouvoir » des caméras (d’où un côté « méta » sur le cinéma, qu’on retrouvera chez Antonioni, De Palma ou Haneke), s’adonnant à des délires de grandeur, miné par des traumas enfantins, les tueries de Mark Lewis (superbe Karlheinz Böhm) ne peuvent que mal finir mais le métrage réussit à nous tenir en haleine tout d’un long, jusqu’au magnifique climax final. Le film, original, brillant, dense et qui mérite amplement d’être (re)découvert, fera couler beaucoup d’encre à sa sortie et sera distribué quasi clandestinement les premiers temps, précipitant la fin de carrière de son réalisateur. Profondément injuste.

https://www.imdb.com/title/tt0054167/

Anecdotes:

+++

Vendredi 13: Il se trouve que votre serviteur n’avait jamais vu un seul film de la saga Vendredi 13 il y a peu, le côté slasher au rabais de la chose m’en a toujours tenu éloigné. Et…j’aurais dû patienter encore quelques années, voire quelques décennies, tellement j’ai détesté ce que j’ai vu. Quand on pense à Halloween, on se rappelle immédiatement à la mise en scène de Carpenter et sa vision d’auteur du cinéma horrifique, quand on pense aux Griffes de la Nuit, on pense à son génial concept de départ (le boogeyman qui tue en modèlant les rêves de ses victimes pour se venger de leurs parents). Rien de tout ça ici, simplement un enchaînement de morts sans aucune tension avec donc un lore inexistant en prime (mention spéciale à la daronne Voorhees qui crache sa Valda en moins d’une minute)… Rajoutez à ça des acteurs mauvais campant de toute façon des personnages débiles, un final pas crédible, une longueur excessive…et surtout une accumulation de clichés et de défauts déjà dignes d’une parodie d’horreur/nanar (se contentant de cocher toutes les cases du slasher) avant l’heure, ça fait vraiment très mal. Le cadre forestier est très mal exploité. Seul le (faux) twist final mérite le coup d’oeil, c’est dire! Et on s’étonnera que le fan moyen de films de genre a mauvaise réputation avec ce genre de métrages bas du front… Les suites seront tout aussi navrantes, même le second dégré mis en avant dès le sixième opus ne sauvera pas les meubles… Un métrage qui doit beaucoup à son année de sortie, avant le raz de marée slashers des 80’s mais qui a vraiment tout d’un slasher anecdotique…

Note: Dispensable

« C’est vrai que même vivants, on a l’air sacrément cons, les amis! »

Anecdotes:

Bisseries: Le Mort-vivant (1974), Teeth (2008)

Le Mort-vivant/Dead of Night: Sorti la même année que Black Christmas du même réal, Le Mort-vivant est un drame fantastique/horrifique solide comme les 70’s en proposaient régulièrement (au pif Dead Zone, Carrie,…). Anticipant la vague de films sur les traumas du Vietnam en faisant revenir à la vie un soldat, ce film s’avère être une jolie variation sur la thématique zombie, au final plus sociale que réellement horrifique. En quête perpétuelle de sang pour pallier à sa dégradation physique, Andy va se retrouver au coeur d’une enquête policière et fera au passage exploser les tensions familiales latentes. Richard Backus est parfait dans le rôle du revenant, marqué par la guerre jusque dans sa psyché profonde (certains y verront sans doute une revanche divine du soldat mort au combat envers une Amérique peu soucieuse du sort des ses enfants). Quelques ombres au tableau: un rythme globalement assez lent, Lynn Carlin dans un rôle irritant au possible (voire incompréhensible par moments) et une thématique post Vietnam malheureusement peu fouillée. Il s’agit aussi du premier film sur lequel a officié Tom Savini comme maquilleur (et on peut dire que c’est déjà très bon).

Note: Curiosité

https://www.imdb.com/title/tt0068457/

Teeth: Film que je voulais voir depuis longtemps (il faut dire que le concept de base envoie quand même du bois), ne sachant pas trop à quoi m’attendre, ce Teeth s’avère finalement être une correcte et intelligente comédie noire (et non pas un pur teen movie, ni du body horror grand public, comme on aurait pu le croire, ouf!), se permettant même un final doublement glauque. Avec un bon équilibre entre gore et fable adolescente (au féminisme subtil…aussi rare qu’appréciable en ces sombres jours), Teeth est aussi une allégorie sur l’hypocrisie de la société américaine et surtout une révélation: Jess Weixler, qui porte totalement le film sur ses épaules!

Note: Curiosité

https://www.imdb.com/title/tt0780622/

Bisseries: Le Massacre des morts-vivants (1974)

Réalisé par Jorge Grau, réal espagnol passé quasiment sous les radars (et qui a également signé Cérémonie Sanglante sur la comtesse Bathory), ce film, petit joyeu de l’horreur vintage que vous trouverez peut être plus facilement sous les titres Let sleeping corpses lie ou The Living dead at Manchester morgue, a sans doute connu un seconde souffle grâce à l’interview cinématographique de Jus Oborn, guitariste et leader d’Electric Wizard, excellent groupe de stoner doom réputé pour son visuel et thématiques très bis (et qui samplera d’ailleurs une scène du film). En tout cas, c’est par ce biais là que j’ai découvert le métrage, qui offre de bien belles qualités…

Pour ce film figurant parmi les tout premiers films de zombies modernes européens (hispano-italien ici), Grau se paye le luxe de s’offrir un postulat écologique et anti-technologique (là aussi une première): ici les villes modernes réflètent le progrès dans toute sa laideur et ce sont bien des machines à ultra-sons (censées exterminer insectes et autres parasites des récoltes) qui provoquent le réveil des carcasses inhumées. Le couple de héros, hippies citadins parachutés dans la campagne anglaise par la force des choses, traités comme des malpropres par des autorités zèlées et bornées, va être confronté aux créatures et ne compter que sur eux même pour leur propre survie. Un film crépusculaire et contestataire à bien des niveaux donc (rappelons que le film sort dans les dernières années du régime franquiste), avec un vrai propos et une pointe d’humour, n’hésitant pas à prendre son temps pour poser ses ambiances (à l’instar de la lenteur de ses zombies), soigner sa photographie pour sublimer les décors, avant de tout exploser dans un dernier tiers gore et noir à souhait que Romero et Fulci auraient forcément validé (on retrouve d’ailleurs un certain Giannetto De Rossi aux effets spéciaux). Pour finir, inutile de préciser que Le Massacre réussit tout cela malgré son petit budget…comme c’est le cas d’un certain nombre de films d’exploitation de l’époque!

Comme quoi, certains métrages ne méritent vraiment pas le sort qui leur a été réservé… Si avec ça, j’arrive pas à vous vendre le film, je me la coupe et je la mange facecam, ok?

Note: Solide

https://www.imdb.com/title/tt0071431/

https://www.arte.tv/sites/olivierpere/2015/11/26/le-massacre-des-morts-vivants-de-jorge-grau/ http://mondocine.net/le-massacre-des-morts-vivants-critique/ https://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/2098-massacre-des-morts-vivants-le

Bisseries: La Chevauchée des morts-vivants (1975)

Réalisateur hélas totalement méconnu du grand public et parfois même par celui du cinéma d’exploitation, l’espagnol Amando de Ossorio (1918-2001) a entre autres signé une sympathique saga sur les morts-vivants dans les années 1970. Pour le reste de sa filmographie, on a l’impression d’être chez Jess Franco (avec qui il se partagera d’ailleurs les mêmes acteurs): « films de vampires, traitant le sujet de la possession, quelques comédies, westerns et films érotiques ». Quoiqu’il en soit, dès 1969, Ossorio se consacre surtout à la thématique horrifique. Quatre films sont donc consacrés à la figure de l’horreur qui nous intéresse cet automne, plus connus sous l’appellation « la Tétralogie des Templiers »: La Révolte des morts-vivants/Tombs of the Blind Dead (1971), Le Retour des morts-vivants/Return of the Blind Dead (1973), Le Monde des morts-vivants/The Ghost Galleon (1974) et enfin La Chevauchée des morts-vivants/Night of the Seagulls (1975).

Tout d’abord, notez que le « Templier » est bien éloigné du zombie classique: ici on a affaire à un squelette portant l’appart du chevalier templier, aveugle, exerçant sur les hommes un fort potentiel de terreur, se déplaçant lentement et chevauchant parfois un cheval mort squelettique. Son péché mignon? Il se nourrit de sang humain et à un léger penchant pour les jeunes femmes dévêtues! C’est d’ailleurs bien sur ce seul point qu’une comparaison restera possible!

Si de mémoire le troisième opus est franchement affreux (disons le clairement, la principale différence entre les trois premiers films est l’environnement où l’action prend place: un village en ruines dans le premier, un village parfaitement habité dans le second, un bâteau fantôme dans le troisième), le quatrième possède une ambiance mémorable, coincée entre celles gothiques de la Hammer (donzelles dénudées incluses) et celles plus mystiques de Lovecraft.

Car oui, c’est bien dans leur maison en bord de mer que le couple de héros va se retrouver agressé par les Templiers, revenant tous les sept ans réclamer au village sept vierges à offrir en sacrifice à un obscur dieu aquatique (ça ne vous rappelle rien?). Et encore oui, contrairemement à ses aînés, La Chevauchée est, dans sa majeure partie, un huit-clos horrifique! D’ailleurs disons le, je suis clairement à contre-courant sur le sujet, puisque beaucoup boudent cet opus, pourtant plein de jolies trouvailles. Enfin, quand je vois que le deuxième film (sorte de remake du premier…qui n’apporte rien au bousin) est mieux noté que le premier (où les impressionnants Templiers sortant de leur tombe rappelleront immédiatement L’Enfer des zombies de Fulci, sans parler des décors glauques à souhait, pour n’en citer que deux points forts), on peut se questionner sur la pertinence de certains avis… Cet opus final venant finalement conclure la saga sur une note positive, au lien de définitivement l’enfoncer. Cette tétralogie souffrant au final bien plus d’avoir voulu se maintenir coûte que coûte sur la durée (au détriment de l’originalité du premier film, donc) que d’une baisse d’inspiration et un manque de savoir-faire de son créateur.

Note: Curiosité

Je m’arrêterai là pour ne pas trop en dire et donc vous gâcher le plaisir de la découverte, mais si vous n’êtes pas réfractaire au cinéma d’exploitation (donc, on le rappelle pour les cancres qui n’écoutent rien au fond: aux acteurs moyens, au budget à la ramasse qui se ressent dans les effets spéciaux et la logique du scénario, aux thématiques volontairement outracières, notamment en matière de sexe et violence), allez découvrir d’urgence le premier et surtout dernier opus (La Révolte des morts-vivants et La Chevauchée des morts-vivants donc) et vous m’en direz des nouvelles! Je vous invite d’ailleurs fortement à (re)découvrir le cinéma bis espagnol, moins connu que celui de Bava, Fulci et Argento mais qui pourtant mérite amplement le détour! On en reparle de toute façon très vite avec un certain Jorge Grau!

https://www.imdb.com/title/tt0067500/

https://www.imdb.com/title/tt0073461/

http://www.toxiccrypt.fr/?p=3135

http://www.chaosreign.fr/la-revolte-des-morts-vivants-amando-de-ossorio-1971/

https://savoirsenprisme.files.wordpress.com/2014/04/6-levagueresse.pdf

Bisseries: Le Retour des morts-vivants (1985), La Nuit des morts-vivants (1990)

Le Retour des morts-vivants: De la saga lancée par Dan O’Bannon (cinq films à ce jour), je n’avais vu que le troisième réalisé par Brian Yuzna en 1993. Hormis le minois de Melinda Clarke, j’ai un souvenir d’un film bis plutôt fun et plaisant à regarder! Il était donc temps de voir ce premier opus de 1985! Honnêtement, j’ai passé un très bon moment, entre les très bonnes idées du scénario, la bande originale aux petits oignons (entre autres les Cramps, Roky Erickson, les Damned,…), des personnages 80’s hauts en couleurs comme l’embaumeur Ernie Kaltenbrunner (la bande de punks aurait mérité cependant un meilleur traitement, malgré Linnea Quigley qui donne tout ah ah), une fin cynique à souhait…bref du très bon bis comme on l’aime, qui a bien traversé les décennies et qui ne franchit pas la ligne rouge du nanar !

Note: Curiosité

https://www.imdb.com/title/tt0089907/

La Nuit des morts-vivants: Le saviez vous? « À la suite d’une erreur d’enregistrement de droit d’auteur, le film original de 1968 est entré dans le domaine public. L’équipe du tournage n’ayant pas gagné d’argent, Romero décida de tourner un remake pour combler ce manque à gagner, en essayant de garder la même équipe. »

En plus d’être un film référentiel, le premier film de Romero a tout pour me plaire: huit-clos, personnages un minimum fouillés, une sacrée ambiance en grande partie dûe au format utilisé, un bon twist de fin,… Autant dire que le remake de Tom Savini, cet homme à tout faire et collaborateur proche de tonton Georges, relève un sacré défi, même avec tonton himself au scénar! Et ma foi, ils s’en tirent bien, les cons! Car au delà de tout le respect et l’amour pour son aîné qui se ressentent à chaque seconde (même si à mon avis, ce genre de choses tient surtout à la compréhension de l’oeuvre), Savini se permet dans ce remake colorisé des variations bien senties sur des ressorts secondaires du scénario (en les modernisant parfois) et le caractère des personnages (incarnés par une jolie brochette de gueules connues du genre: Todd, Towles, Moseley): on a donc droit à un Ben moins sûr de lui et un Barbara beaucoup plus badass…même si pour le coup, on pouvait difficilement faire pire que l’original (Harry Cooper, lui, est toujours aussi détestable, rassurez vous). Les acteurs se débrouillent bien, l’ambiance est aussi austère que dans le film de 1968 et les maquillages sont au poil (notons une quasi absence de gore)! Je reste cependant sur ma faim concernant la tension peu présente au long des scènes (le remake se penchant plus sur la confrontation Ben/Harry que celle entre le groupe et les créatures) et le dénouement, cynique à souhait (tout droit sortie du Zombie de Romero) mais sans doute dispensable! Une très belle surprise en tout cas!

Note: Solide

https://www.imdb.com/title/tt0100258/