Bisseries: Calvaire (2004), Bleeder (1999)

Calvaire: Voilà un premier métrage belge qui n’est pas passé inaperçu lors de sa sortie grâce à son ambiance rurale et glauque dont Massacre à la tronçonneuse semble être une des principales influences (on aura même droit à un remake de la scène oh combien douloureuse du dîner). Même si de l’aveu de son réalisateur Fabrice Du Welz, il faut plutôt chercher celle ci du côté de La Traque (que je n’ai toujours pas vu au moment où j’écris ces lignes). Ici, nous suivons Marc, un chanteur itinérant qui se perd en forêt après un gala et va être recueilli par Bartel, un hôte pour le moins étrange… Survival porté par un Jackie Berroyer tout en nuances (alternant comique, malaise, pathétique, touchant, inquiétant,…) qui perce littéralement l’écran et un Philippe Nahon bourru comme à son habitude (je vous ai déjà dit que j’adorais Seul contre tous?), Calvaire possède un scénario relativement épuré mais efficace, alternant huis clos et scènes de traque dans un décor crépusculaire et dégénéré où le sens moral est aussi absent que les personnages féminins. Même si le jeu de certains acteurs frise l’approximatif (et c’est surtout le cas de Laurent Lucas campant le premier rôle…un comble pour un survival), le film se permet quelques petites notes d’humour (noir) bien senties et de petites variations surprenantes sur les archétypes du genre. Une certitude: Calvaire porte bien son nom et vous ne sortirez pas indemne de ce cauchemar poisseux…où demander de l’aide au voisin pourrait vous coûtez (très) cher!

Note: Curiosité

https://www.imdb.com/title/tt0407621/

Bleeder: Rare pellicule de Refn que je n’avais pas encore vu à ce jour, Bleeder s’avère être un efficace drame/thriller comme l’a été sa trilogie Pusher tournée durant la même période (avec laquelle le film partage d’ailleurs son casting principal: Mikkelsen, Bodnia et Buric). Embrassant une nouvelle fois la thématique de la violence pulsionnelle et de la fatalité (thèmes devenus majeurs chez Refn), on y perçoit également une large part autobiographique au travers du personnage de Lenny (offrant ainsi un hommage à ses réalisateurs favoris) et bien sûr celle de la paternité, de l’amour, de la solitude. Disons le clairement, le plus gros défaut de ce film est son manque de budget, avec parfois des moments de flottement et des faiblesses d’écriture. Mais il offre tout de même de jolis moments de noirceur (façon descente aux enfers) et même de poésie (comme avec celui du timide couple naissant Lenny/Léa) au sein d’une banlieue populaire de Copenhague glauque comme jamais! On peut également noter un sens de la mise en scène déjà en place et il est assez marrant de constater que le personnage de Lenny, le weirdo de la bande, est finalement le personnage le plus normal de tous car imperméable à la violence (certainement car c’est le seul à poursuivre un but et avoir des passions). Entre Pusher et Drive, laissez une chance à ce Bleeder!

Note: Curiosité

https://www.imdb.com/title/tt0161292/

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