L’Envers du Culte: Le Fugitif (1993), Le Samouraï (1967)

Alors, ma foi, je n’ai pas grand chose à dire sur ce film mêlant assez habilement thriller et action, adapté d’une série des sixties (dont le concept sera repris dans les années 2000 puis 2020), hormis la performance de ses deux acteurs principaux Harrison Ford/Tommy Lee Jones et un rythme général assez bien mené le long de ses deux heures dans un Chicago bien gris… tant son suspense n’a pas fonctionné sur moi. Est ce le scénario aujourd’hui cliché et prévisible (un médecin accusé à tort du meutre de sa femme faute de preuves, un marshal zélé qui le poursuit, un ami qui n’en est finalement pas un, la découverte d’un complot de grande ampleur aux deux tiers du film et j’en passe), des facilités d’écriture qui deviennent des gimmicks poussifs et ridicules (les marshals constamment à la traîne, par exemple), le film même qui a quand même passablement vieilli, la mise en scène finalement peu mémorable, le scénario qui se casse vite la gueule question crédibilité passée la première heure ou… tout ça à la fois? Je ne saurais trop dire, toujours est il que j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans. Peut etre parce que les blockbusters US n’ont jamais été ma tasse de thé. Et là, vous demanderez sûrement que ce que ce brave Andrew Davis a fait d’autre dans sa carrière? Bah des films de seconde zone avec Norris, Seagal et Schwarzy (bref, tout ce que vous ne verrez jamais chroniqué ici)… Tout s’explique! Au moins, on ne passe pas trop un sale moment ici (toujours conclure sur du positif)!

Note: Curiosité

https://www.imdb.com/fr/title/tt0106977/

Anecdotes:

  1. Ford et Jones (qui reprendra son rôle dans U.S. Marshals) n’étaient pas les premiers choix pour les rôles principaux. C’était Kevin Costner et Gene Hackman qui étaient pressentis au départ. Ford refusa le rôle d’Alan Grant dans Jurassic Park pour tourner le film.
  2. Harisson Ford se blessa sévèrement au genou pendant le tournage. Une grande partie du film a été tourné dans les Great Smoky Mountains, en Caroline du Nord.
  3. Beaucoup de scènes furent improvisées, comme celle de l’interrogatoire à Chicago ou celle de la parade de la Saint Patrick.
  4. Minority Report partage beaucoup de points communs avec Le Fugitif.

Le Samouraï: C’est vrai qu’ici, on parle énormément de films d’exploitation mais il se trouve que j’adore les films français des années 60/70 d’autant plus s’ils versent dans le polar… seulement j’ai encore de grosses lacunes dans ce carcan. Et c’est particulièrement le cas avec la filmographie d’Alain Delon et de Jean-Pierre Melville! Mais c’est désormais chose faite avec ce Samouraï! Au delà de la superbe photographie et de l’interprétation magistrale de Delon dans ce rôle de tueur à gages impassible et solitaire (ou quand la profession a achevé de phagocyter l’humain), c’est avant tout l’ambiance poisseuse et haletante de ce film noir que l’on retiendra… et la mise en scène brillante et minimaliste de Melville, évidemment! Les scénarios de tueurs qui se retrouvent traqués dans une urbanité glauque sont pourtant légion mais celui ci est tout simplement fascinant et intense! Le voilà, le cinéma français que l’on aime! Un film qui fera d’ailleurs date au vu des réalisateurs influents qu’il a inspiré: Walter Hill, John Woo, Nicolas Winding Refn, Jim Jarmusch, Johnnie To pour les plus évidents mais bien d’autres encore!

Note: Solide

https://www.imdb.com/fr/title/tt0062229/

Anecdotes:

  1. Si le film est adapté d’un roman « The Ronin » de Joan MacLeod (bizarrement introuvable de nos jours), il s’inspire également du film Tueur à gages/This Gun for Hire de Frank Tuttle.
  2. Ce métrage marque les débuts au cinéma de Nathalie Delon (alors épouse du comédien).
  3. Les studios Jenner dans lesquels ont été tournés une partie du film ont été ravagés par un incendie pendant le tournage. Les décors ont donc dûs être reconstruits en un temps record (deux semaines).
  4. Le Samouraï est si avare en dialogues qu’il faut attendre environ dix minutes pour que la première réplique soit prononcée!

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