A l’affiche: Furiosa (2024), Mickey 17 (2025)

Furiosa: Dernier opus de la saga Mad Max, on peut dire que Furiosa n’a pas la tâche facile… passer après Fury Road, soit un des meilleurs films de la dernière décennie en terme de rythme, de montage et d’univers (et pour l’avoir revu récemment, qui constituait une alternative et modernisation du -déjà costaud- second opus, avec plus de moyens et de technique), le risque de décevoir est grand. Et effectivement, si ce cinquième opus consitue un bon divertissement/film d’action, ses apports à la saga sont bien maigres… A tel point que George Miller se sent obligé de multiplier les clins d’oeil lourdauds aux autres opus pour tenter de mieux faire avaler la pilulle… Le film est de toute trop long pour ce qu’il a à dire (une énième histoire de vengeance), les soucis de rythme/répétitions (le choix de diviser le métrage en actes n’était clairement pas une bonne idée) et d’effets spéciaux sont nombreux. Le casting n’est pas toujours au niveau, Chris Hemsworth en tête… dans un rôle clairement mal écrit (ce qui resterait anecdotique s’il n’incarnait pas l’antagoniste principla). Reste une Anya Taylor-Joy qui s’en sort globalement bien dans un personnage finalement peu fouillé et un univers post-apocalyptique réussi mais qui fait salement redite après un Fury Road aux petits oignons. D’ailleurs, celui ci apparaît bien moins hostile dans cette préquelle!

Note: Curiosité

https://www.imdb.com/fr/title/tt12037194/

Mickey 17: Et alors qu’en est il de ce film de Bong Joon Ho, dernier film vu en salles pour ma part? Hé bien si la bande-annonce semblait annoncer une comédie noire de science-fiction… Mickey 17 tire malheureusement vers la satire SF qui part dans tous les sens (SF, comédie, thriller, action et j’en passe). Etant plus adepte des films noirs, posés et premier degré du réalisateur, je ne peux pas dire que je suis sorti satisfait du visionnage. Visuellement, c’est splendide et le film se tient plutôt bien sur les deux tiers (notamment grace à la prestation de Pattinson) avant de sombrer dans le vrai n’importe quoi, se perdant dans des intrigues multiples (et pas vraiment essentielles), désamorçant du coup tout intérêt du spectateur pour le récit. Et ce n’est pas un problème de rythme mais bien d’écriture/montage. Alors oui, on saisit bien la critique de la culture/politique américaine actuelle: ses médias (coucou Verhoeven!), son impérialisme, son messianisme et son populisme (sur ce point on a vu plus courageux mais pourquoi pas) au travers du couple incarné par Ruffalo et (l’excellente) Colette mais question subtilité, on est vraiment au ras du sol. Comme une impression de subir un mauvais film de Terry Gilliam… Histoire bien nous achever, le métrage nous pond un moralisme niais dans son dernier tiers… pour ceux qui n’étaient pas encore lassés de ce grossier spectacle. Bref, une dystopie à fort potentiel de par ses thématiques mais qui pêche par ses excès et dans lequel j’ai même eu du mal à retrouver le Joon Ho que j’aime. On repassera!

Note: Dispensable

https://www.imdb.com/fr/title/tt12299608/