L’Envers du Culte: La Malédiction des pharaons (1959), Le Cauchemar de Dracula (1958)

Ca me titille depuis un moment mais il est grand temps pour votre serviteur d’ouvrir un cycle Hammer, parce que mes lacunes sont assez sérieuses concernant cette période faste de l’horreur gothique des 60’s-70’s! Au menu donc, des classiques comme certains opus des sagas cultes Dracula/Frankenstein mais aussi des bisseries qui sentent bon l’exploitation pure et dure!

La Malédiction des pharaons/The Mummy: Après Frankenstein s’est échappé et Le Cauchemar de Dracula, La Malédiction des pharaons est le troisième classique de la firme où l’on retrouve le trio mythique de la Hammer: Terrence Fisher à la caméra, Peter Cushing comme protagoniste principal et Christopher Lee comme antagoniste. La volonté de l’époque était alors de dépoussiérer les classiques de la Universal, avec cette fois ci l’accord de celle ci. Et il faut dire que le métrage y arrive bien, tant dans ses flashbacks égyptiens (les plus intéressants, il faut bien être honnête) que dans un cadre londonien « moderne », les décors sont magnifiques, comme souvent avec la Hammer. Seulement voilà, passé ce visuel aguichant, le film s’avère trop classique, prévisible et lent, bien trop lent à démarrer. On pourrait même déplorer un aspect horrifique timide une fois que le tout se met en route. Fatalement Lee, sous ses bandages, n’a cette fois ci que ses yeux et sa carrure pour suggérer la fatale malédiction qui va s’abattre sur les profanateurs du tombeau de la princesse Ananka. Un film qui de toute évidence a mal traversé les épreuves du temps!

Note: Curiosité

https://www.imdb.com/title/tt0053085/

Anecdotes

  • 1- Christopher Lee s’étant blessé lors de la scène du marécage, la démarche particulière de la momie n’est pas totalement surjouée. Il se blessera d’ailleurs à de nombreuses reprises sur ce tournage.
  • 2- S’il se veut un remake de La Momie avec Boris Karloff (1932), le film s’inspire surtout de ses trois autres suites, La Main de de la momie, La Tombe de la momie et Le Fantôme de la momie.
  • 3- Certaines scènes (le châtiment de Kharis, quand Banning se défend avec un fusil de chasse) étaient plus graphiques à l’origine mais ont été censurées.
  • 4- Quand Kharis tente de rescuciter Ananka, on peut voir les paupières de cette dernière bouger… Erreur de tournage ou façon de dire aux spectateurs que le sortilège commençait à fonctionner?

+++

Le Cauchemar de Dracula/Horror of Dracula: Adaptation du roman de Bram Stocker, bien que prenant des libertés avec celui ci, Le Cauchemar de Dracula est surtout une révélation: celle de Christopher Lee dans un rôle qui lui va à merveille mais dont il ne pourra jamais se défaire par la suite, à son grand regret! Hypnotisante et terrifiante à la fois, cette magistrale interprétation vaut à elle seule le coup d’oeil. Il faut dire que le monsieur a un charisme certain…comme son collègue, Peter Cushing, qui lui donne la réplique ici dans le rôle dru Docteur Van Helsing le chasseur de vampire, comme ce sera le cas dans certains des opus suivants (dont on ne saurait trop vous recommander l’icônique Dracula, Prince des ténèbres). Pour la première fois, le sous-texte érotique (pourtant évident) du vampirisme apparaît à l’écran. Les décors et l’ambiance gothique sont excellents et participent énormément au charme du film. Que dire de plus? Terrence Fisher est derrière la caméra…donc autant dire que le travail est bien fait! Un classique efficace et bien rythmé (second succès conséquent pour la Hammer), qui n’a pas perdu de sa force au fil des décennies, contrairement au Dracula (1931) avec Bela Lugosi!

Note: Solide

https://www.imdb.com/title/tt0051554/

Anecdotes

  1. Le Chien des Baskerville (1959), autre film majeur de la Hammer, réutilisera une partie des décors créés pour ce film. La firme ne tournant généralement qu’un film à la fois, le plus souvent avec la même équipe technique, cela se produira de nombreuses fois par la suite.
  2. Christopher Lee n’a que seize répliques dans ce film, ce qui renforce l’aura mystique et inquiétante du personnage qui apparaît d’ailleurs moins de huit minutes à l’écran.
  3. C’est aussi à Christopher Lee que l’on doit le caractère sexuel et tragique du personnage. Lee déclare s’être inspiré du roman originel quelques temps avant le début du tournage.
  4. Dracula n’a pas la capacité de se transformer (chauve-souris, loup et nappe de brouillard) dans ce film. Le scénariste Jimmy Sangster souhaitait un film d’épouvante aussi réaliste que possible!

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