A l’affiche: Crimes of the future (2022), Nope (2022)

Crimes of the future: Cronenberg au cinéma, c’est toujours un petit évènement, surtout au vu de la bande-annonce qui annonçait (enfin!) un retour au body horror qui l’a rendu célèbre (et qu’il boudait depuis près de 20 ans). Cosmopolis restant pour moi une des expériences cinématographiques les plus ennuyeuses de ma vie de cinéphile et le seul film du canadien vu en salles, autant vous dire que je n’étais pas spécialement serein pour autant…

Effectivement, le retour à la new flesh frontale ravira les fans de longue date et particulièrement à ceux ayant apprécié Faux Semblants, Crash et Existenz: c’est sulfureux, provoquant et fascinant à la fois, le monde dépeint est glauque est possible (on soupçonnera même un clin d’oeil taquin au foutage de gueule intégral que sont les performances d’art moderne) et H.R. Giger lui même aurait été fier du résultat! Mais…car il y a un gros mais, passée la première demie heure, l’idée principale est bien mal exploitée et ne suffit pas à intéresser sur la durée. Comme les derniers films du réalisateurs, Crimes of the future (aucun lien particulier avec son second long métrage du même titre) passe vite pour un film mal rythmé, lourd et verbeux, où le spectateur passera son temps à essayer de comprendre le pourquoi du comment (à moins que ça ne soit Cronenberg lui même qui ne sait pas quelle direction prendre), d’autant plus que les thématiques font un peu redite face à ses aînés… Reste les acteurs principaux qui s’en sortent honorablement (on aurait aimé voir Kristen Stewart un peu plus à l’écran) et une réflexion sur ce que ce triste monde moderne laissera aux générations futures… mais également du réalisateur sur sa propre oeuvre. Un film bien mitigé donc, avec un soupçon de fan service!

Note: Curiosité

https://www.imdb.com/title/tt14549466/

Nope: Le principal souvenir que j’ai de ce film est un immense foutoir surnaturel (n’étant pas fan de fantastique, ça partait déjà mal), semi nanardesque, mélangeant les genres cinématographiques (SF, western, thriller,…), les tons et les thématiques (critique du monde du divertissement, exploitation animale, recherche du moment de gloire et rapport pathologique à l’image) mais qui ne fait jamais l’effort de rendre le tout intéressant, cohérent et crédible, dans son histoire comme dans ses personnages. C’est simple par moments c’est tellement le bordel qu’on se croirait dans Dreamcatcher! Alors, oui Nope possède une jolie mise en scène et parfois de bonnes idées (qui nous rappellerons forcément quelques classiques de l’invasion extraterrestre comme La Guerre des Mondes, Signes, Rencontres du troisième type) mais…ne les exploite réellement jamais (comme les terrifiante scènes avec Gordy ou celle de l’écurie). Il faut aussi souligner les sérieuses longueurs et une fin bien ridicule… Ca fait finalement bien peu à sauver pour un film lourdaud de plus de deux heures découpé en trois actes. D’un côté, c’est pas comme si j’avais toujours trouvé son réalisateur surestimé comme pas permis, hein (on en profite pour bien lever son majeur et le diriger vers les bandeurs de cancel culture qui ont porté Get Out aux nues…sans doute les mêmes qui ont acclamé la baudruche Titane à sa sortie)… Et que je suis de ceux qui pensent que les bons films sur les aliens…bah sont finalement bien rares, surtout quand lesdits aliens sont montrés frontalement!

Note: Dispensable

https://www.imdb.com/title/tt10954984/

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