A l’affiche: Halloween Kills (2021), Last Night in Soho (2021)

Halloween Kills: Vous savez ce qui est le pire quand on chronique un film? De constater que son originalité ne paye pas! C’est complètement le cas avec ce second opus du nouveau reboot de la franchise qui tente timidement de se sortir du (très codifié) carcan slasher pour une horreur plus cérébrale mais sans jamais parvenir à être intéressant pour autant. Le défi est tout de même de taille: faire bouger les fondations d’une saga vieille de plus de quarante ans et « riche » de désormais treize films (par décence, on ne précisera pas que plus de la moitié sont de purs navets infâmes), il faut oser! Suite directe au Halloween de 2018 donc, ce métrage nous présente hélas… trop de personnages (peu attachants, sinon ce n’est pas drôle), trop de clins d’oeils au film originel (qui, s’ils étaient appréciables dans l’opus précédent, font juste quota de fan service obligatoire ici) et un scénario trop foutraque (trop de dialogues, trop de second degré par moments, trop de volonté d’expliquer le lore à tout prix). Laurie Strode et Michael Myers sont quasi absents du récit…un comble! Je me suis moi même demandé à plusieurs reprises si je ne m’étais pas trompé de salle vu à quel point ce Halloween Kills prend le contre-pied de son aîné (Gordon Green est pourtant toujours au scénario et à la réalisation). Les scènes de meurtre sont mal réparties et de toute façon trop peu intéressantes dans leur ensemble. Reste quelques jolis plans faisant le lien avec le film originel et cette réflexion sur la violence, la vengeance, la peur, le trauma…mais qui prend tellement de place dans ce film/qui est exploitée avec si peu de subtilité que ça en devient vomitif! L’envie de briser des codes est louable mais pas quand le métrage semble partir dans tous les sens, c’est qu’il y a un sérieux souci. A oublier très vite!

Note: Dispensable

https://www.imdb.com/title/tt10665338/

Last Night in Soho: Le dernier film d’Edgar Wright est, à contrario, un film dont je n’attendais rien (n’étant pas adepte de sa trilogie Cornetto) et qui se révèle une bonne surprise. Il est vrai que pendant un bon tiers, on se demande où le réalisateur veut réellement nous emmener. Mais les deux actrices principales, Thomasin McKenzie et Anya Taylor-Joy crèvent tellement l’écran qu’on se plaît facilement à suivre leurs déambulations. On a aussi le bonheur de retrouver l’excellente Diana Rigg dans ce qui sera hélas son dernier rôle… L’autre gros point fort du film, c’est sa mise en scène et son atmosphère (particulièrement son travail sur les lumières, à rapprocher d’un The Neon Demon, par exemple), entre thriller paranoïaque, fantastique et un soupçon de giallo. Le rendu vintage des sixties est lui aussi réussi, tout comme l’OST. Hormis une fin facile/prévisible et quelques clichés évitables, Last Night in Soho scotchera aisément le spectateur avec ses deux récits entremêlées (distillant le doute sans jamais tomber dans le poussif), ponctuées de second degré et d’apparitions cauchemardesques du plus bel effet! Sans tutoyer la perfection pour autant, une belle expérience cinématographique dans tous les cas!

Note: Solide

https://www.imdb.com/title/tt9639470/

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