Primer: Certains films vous laissent parfois avec un telle impression d’incompréhension que vous vous demandez s’il frise au final le génie…ou le foutage de gueule complet. Primer est de ceux là. L’histoire?Deux collègues de travail passent tout leur temps libre à travailler sur une machine à remonter le temps…et un jour, celle ci se met à fonctionner! Le sujet semble intéressant de prime abord…mais la mise en scène et les dialogues sont volontairement cryptiques pour que de multiples visionnages soient indispensables à la compréhension du métrage. Mouais… Le comble: les personnages ne sont pas fouillés, la phase de construction de la machine n’est pas particulièrement prenante, même les histoires de doubles ne provoquent pas de situations particulièrement bouleversantes pour nos héros (façon polie de dire qu’il ne se passe pas grand chose même quand le métrage est censé nous captiver). Résultat: on ne rentre jamais dans le récit. Non, en fait, ce qui sauve les meubles avec Primer est la sensation de regarder un véritable OVNI sur la relativité du temps que l’on voudrait à tout prix élucider (comme les protagonistes)…et sa photographie, sobre et belle à la fois. La hard SF et les films WTF, d’habitude je suis client mais il y a des limites! Le film durant à peine plus d’une heure, je vous conseillerais quand même de le visionner pour vous faire une idée.
Note: Curiosité
https://www.imdb.com/title/tt0390384/

A ne visionner qu’après avoir vu le film, bien entendu!
Society: Premier et rare film « potable » de la carrière de Brian Yuzna, Society est clairement un film en demie teinte, à savoir présentant des FX réussis (signés Screaming Mad George, qu’on retrouvera dans plusieurs films de genre par la suite), dans la droite lignée du body horror cronenbergien (même si l’inspiration serait de Dali) mais un scénario et une réalisation « téléfilm » qui ne semblent pas trop où aller, voire n’osent pas aller assez loin. Pourtant entre paranoïa latente (laisser planer le doute sur la moitié du film est décidemment une bonne idée) et pression sociale dans un environnement luxueux (Beverly Hills) comme métaphore de la lutte des classes et du passage à l’âge d’adulte, il y avait pourtant de quoi faire un bon film… Pour preuve, on pense souvent à Invasion Los Angeles, Twin Peaks, Blue Velvet, Cronenberg dans sa période faste (fatalement), voire même Rosemary’s baby mais telles des figures tutélaires indépassables, Society n’ose jamais de coup d’éclat lui permettant lui aussi de rester dans les mémoires. Alors on suit péniblement ce simili-teen movie, jusqu’à l’explosion finale, grotesque et répugnante orgie de chair (qui aurait eu tout intérêt à se montrer plus tôt) qui comblera les amateurs de bizarreries dont je suis… Quel gâchis!
Note: Curiosité
https://www.imdb.com/title/tt0098354/


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