The Killer: Cela fait bien longtemps que je n’avais pas vu un film récent de Fincher (hormis le Millenium chroniqué sur ce blog)… et vu les déceptions consécutives qu’ont été pour moi Gone Girl et The Social Network, il faut bien avouer que j’y suis un peu allé à reculons! On suit ici le quotidien d’un tueur à gages (jusque dans ses moindres pensées)… jusqu’à l’échec d’une de ses missions qui incitera ses employeurs à se retourner contre lui! Superbement illustré par la musique des Smiths (faut il encore les présenter?), sa photo délavée et grisonnante, des cadres variés (Paris, République Dominicaine, Nouvelle Orléans, Floride, New York, Chicago) et quelques touches humoristiques bienvenues, ce métrage prouve une fois de plus le talent de Michael Fassbender (et de Tilda Swinton parallèlement), parfaitement à l’aise dans ce rôle clinique et un brin paranoïaque (on pensera forcément à Delon dans Le Samouraï), qu’il soit en mission… ou en mode réglement de comptes! Visiblement, beaucoup de spectateurs (aux cerveaux déglingués par la dopamine, je ne vois que ça) n’ont pas aimé le film, surpris par la simplicité de son intrigue, le rythme lancinant et son personnage principal impassible. Peut être parce que c’est plus réaliste? Pas le meilleur Fincher mais pour une production Netflix, c’est plus que correct et prenant!
https://www.imdb.com/fr/title/tt1136617/
Note: Solide

Nosferatu: Adorant le Nosferatu originel (pour moi, le classique de vampires par excellence, la folie expressionniste en plus) et l’univers de Robert Eggers, j’avais beaucoup d’attentes sur ce film. Et le gazier, une fois de plus, m’a conquis! Piochant à la fois dans le film de Murnau, son excellent remake par Herzog (surtout) et le Dracula de Coppola (le plus faible de tous à mon sens), le réalisateur respecte la trame principale de ses prédécesseurs tout en offrant un superbe cadre gothique (à la lumière bleutée omniprésente) infusé de thématiques nouvelles, à commencer par celle du désir féminin et une version plus horrifique d’Orlock. Porté par un casting solide (à commencer par Lily-Rose Depp et Bill Skarsgard, méconnaissable en Comte Orlock) et une mise en scène au poil, le film se permet même de jolis moments d’effroi grâce à une excellente BO (le passage du carrosse dans les bois, putain) ! Si je craignais le plagiat de certaines scènes cultes, Eggers a eu l’intelligence de leur rendre hommage tout en proposant de subtiles variations. Largement infusé de romantisme et de tragédie, ce Nosferatu met clairement en avant le personnage d’Ellen (tout en ambiguïtés, loin du personnage naïf des précédents opus) et pousse plus loin la dimension sexuelle du vampire, ce qui n’est franchement pas pour me déplaire. Beaucoup (toujours les mêmes pisse-froids évoqués au dessus) ont pointé du doigt que ce remake n’apportait rien au mythe, on attend donc que ces gens passent derrière une caméra pour sublimer un film de plus de 100 ans, qu’on rigole un peu… On leur accordera toutefois une longueur pas tout à fait nécessaire. Pour ma part, Robert Eggers vient de confirmer une fois de plus qu’il était le nouveau patron de l’épouvante/horreur (mais vu ses influences… est ce si étonnant?)!
https://www.imdb.com/fr/title/tt5040012/
Note: Pépite


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